Introduction
On utilisait généralement la ceinture wampum pour les différents éléments d’un discours, ou les différents articles d’un traité, et lors de grandes occasions, lorsqu’on sortait ces ceintures, on faisait avancer des individus qui pouvaient, soit de leur propre mémoire, soit de la tradition, expliquer chaque section de cette précieuse cordelière.
– Abraham Gesner, Le Nouveau-Brunswick avec des notes pour les émigrants, 1847 : 111-112
Les wampums : Utiliser des symboles pour communiquer des messages
Les wampums étaient utilisés par plusieurs peuples autochtones du nord-est de l’Amérique du Nord comme moyen d’enregistrer et d’envoyer des messages. Ils étaient formés de perles mauves et blanches faites de coquillages de palourdes américaines.
Les perles étaient enfilées sur un seul fil; les fils étaient souvent tissés ensemble pour créer des « ceintures » comme celles fabriquées aujourd’hui sur des métiers à tisser les perles. Le motif de la rangée ou de la ceinture indiquait le type de message qu’on envoyait et aidait le messager à se rappeler des contenus spécifiques du message. Les ceintures wampum furent accrochés longitudinalement du plafond.
Les wampums étaient tenus pour sacrés, et on les traitait avec grand respect parce que les messages qu’ils transmettaient étaient de grande importance.
Les wampums étaient utilisés :
- pour établir, maintenir et mettre fin à des relations politiques entre les nations autochtones et à même une seule nation – alliances, traités de paix, et décisions d’intérêt commun
- pour établir et maintenir des relations familiales et faire des demandes en mariage
- pour montrer qu’une personne prenait une position importante au sein d’une nation ou d’un groupe local
- pour célébrer des cérémonies
- pour former des alliances ou conclure des traités et des ententes avec les Européens
Le mot wampum provient de la famille des langues algonquiennes de l’Est. En Wolastoqey, on l’appelle un Wapap (WAHB-ahb), ce qui veut dire, littéralement, « cordon blanc », en référence aux perles blanches (Wapapiyil au pluriel). Les Mi’kmaq utilisent un nom similaire, et l’appellent Waiopskuk (ouaïlle-OHB-skoug), « perles ». Vous vous demandez comment les éléments étaient inscrits dans la ceinture wampum et par qui? Visitez la ceinture wampum à deux rangs et sa signification telle que définie depuis toujours http://honorthetworow.org/learn-more/history/ (en anglais seulement). Pour voir comment se fabrique un wampum, visionnez l’entrevue avec Ken Maracle dans Spotlight Series – Native American Artistry (en anglais seulement), https://www.youtube.com/watch?v=SkDl3kaf2hs.
Montrez la ceinture wampum sur un tableau interactif blanc et expliquez comment on l’utilisait pour informer les autres Premières Nations qu’un traité avait été conclu. Voyez si la classe peut interpréter les symboles représentés par les coquilles. Regardez les images des coquilles blanches qui identifient huit groupes de personnes qui se rassemblent pour fumer un calumet de paix cérémonial.