Apprentissage de l’élève
Je vais :
- enquêter sur mon histoire personnelle
- expliquer l’importance de la famille dans les cultures autochtones
- expliquer comment le respect et les engagements sont des éléments importants de la vie familiale et de l’élaboration de traités
Cette leçon a pour objet d’enseigner comment la famille élargie forme une partie vitale d’une société autochtone. Elle explore le rôle de la famille dans la formation de l’identité individuelle des membres de communautés autochtones et comment les membres de la famille s’apprennent mutuellement le respect.
Dans les sociétés autochtones, la famille inclut non seulement les parents et leurs enfants, mais aussi un vaste réseau de grands-parents, d’oncles et de tantes et de cousins ainsi que d’autres personnes, qui s’étendait par-delà la parenté immédiate. Chaque membre d’une famille a d’importantes responsabilités, et on s’attend à ce qu’il contribue au bien-être de la famille.
On racontait aux enfants des histoires à propos des membres de la famille, tant ceux qui étaient vivants que ceux qui avaient trépassés. Ces histoires étaient transmises par les expériences et les enseignements des Anciens. On croyait que si les enfants connaissaient leur histoire familiale, ils sauraient qui ils étaient et ce qu’on attendait d’eux.
Les enfants acquéraient des habiletés spéciales de leurs parents, leurs grands-parents et d’autres membres de la communauté. L’éducation des enfants était à la fois une responsabilité de la famille et de la communauté.
Les pensionnats indiens ont changé tout ça.
Le cahier d’exercice qui suit se termine sur une question à propos d’une promesse. Le respect et les engagements sont deux qualités essentielles de l’élaboration de traités Par le biais des traités, les gens des Premières Nations ont accepté de partager la terre. L’intention était que la signature de traités serait avantageuse pour les personnes autochtones et non-autochtones. Par exemple, en 1726, le Traité Elikewake 1725 (le roi dans notre maison) a été ratifié par plus de 100 chefs et autres responsables des sept districts Mi’kmaw, incluant Annapolis Royal, Chignecto, Minas, Shubenacadie, La Havre, Shédiac, Richibucto, le Cap Breton, et Terre-Neuve. Des représentants des Penobscot, des Pescomody, et des Wolastoqewiyik étaient présents comme témoins pour la Confédération Waponahki (Wabanaki). Ce traité confirmait l’identité nationale des Premières Nations à même le Royaume-Uni. Il garantissait aussi la liberté de chasse, de pêche, et de commerce sous la protection des tribunaux civils de Sa Majesté.
Les traités sont des ententes internationales basée sur deux visions du monde présentées par les traditions orales des Premières Nations, souvent exprimées par le wampum, et les traditions écrites de la Couronne britannique. Tout comme le wampum et le traité lui-même, le cahier d’exercice Qui es-tu? essaie de présenter ces deux visions du monde avec des illustrations ainsi que par le biais de l’écriture.
Note: Selon la composition de la classe, cette leçon peut durer longtemps. Elle requiert aussi de la recherche faite à la maison. Ceci peut rapprocher la famille du programme d’études de l’école et devenir une source de fierté, mais il existe aussi le risque d’aliéner certains parents qui ne connaissent peut-être pas leurs propres antécédents. L’intention du cahier d’exercice est d’entamer une conversation entre l’enfant et la famille. Si certaines questions s’adviennent stressantes, le mieux serait de les écarter. Sentez-vous libre de modifier les questions pour les adapter à votre situation. Par exemple, si vous entreprenez l’activité du poème, vous aimerez peut-être utiliser un poème en forme composée (acrostiche, calligramme, etc.). Il est important d’expliquer aux parents qu’ils ne sont pas obligés de répondre aux questions. Cependant, l’activité peut mener à d’intéressantes discussions entre les membres de la famille à la maison. Dans les écoles autochtones, on devrait substituer à l’activité des armoiries une discussion de traits familiaux (vanniers, politiciens, pêcheurs, etc.).
À la fin de ce cahier, encouragez les élèves à faire part de ce qu’ils ont découvert à propos d’eux- mêmes lors d’un cercle de la parole ou demandez-leur de travailler en dyades et de se raconter leur histoire familiale. Vous pouvez élargir le projet en posant des questions à propos des familles et des choix alimentaires des familles, les journées qui leur sont spéciales et leurs vêtements.