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Enseignement des traités

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3e année – Table des matières

  • Notes pédagogiques et approches
  • Note pour les lecteurs
  • Leçon A – D'où venons-nous?
    Tami wejita'ywkw?
    Tama kilun ktutapeksultipon?
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Keluwoskap créé les humains
    • Références
  • Leçon B – Tout est apparenté : les rapports interpersonnels sont célébrés
    Msit koqowe'l akutultikl
    Psonakutomuwakon
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – À propos du Wolastoq
    • Activité 2 – La création du Wolastoq
    • Activité 3A – Faire une carte des communautés Wolastoqey
    • Activité 3B – Faire une carte des communautés Mi’kmaw
    • Activité 4A – Wolastoq (fleuve Saint-Jean) reçoit un nouveau nom
    • Activité 4B – La chanson de la rivière Sipoq (Listuguj)
    • Références
  • Leçon C – Nous sommes de la Terre
    Kinu na wskwitqamulti'kw
    Nutapeksipon Nkitahkomikumon
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Symboles des drapeaux
    • Activité 2 – Les Drapeaux pour créer la solidarité
    • Activité 3 – Crée ton propre drapeau
    • Références
  • Leçon D – Tous mes frères et sœurs
    Ta'n Te'sit No'kmaq
    Psi-te Ntolonapemok
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Qui es-tu?
    • Activité 2 – La famille élargie
    • Références
  • Leçon E – La vie telle que nous l'avons connue
    Mimajuaqn ta'n tel-nenmekip
    Pomawsuwakon Eli-Kcicihtuweqpon
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Les multiples fonctions de l’eau
    • Activité 2 – Keluwoskap (Gal-oo-wos-gob) et la créature de l’eau
    • Activité 3 – Barrage ou pas de barrage?
    • Activité 4 – La Centrale de Mactaquac
    • Activité 5 – Ugpi’ganjig Première Nation d’Eel River Bar
    • Références
  • Leçon F – Rassemblons-nous
    Mawita'nej
    Mawessultipon
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Conter des histoires
    • Activité 2 – Que signifie un nom?
    • Activité 3 – Crée un modèle de ta communauté
    • Activité 4 – Faire des recherches sur une communauté autochtone
    • Références
  • Leçon G – Qu'est-ce qu'un traité?
    Koqowey net Ankukumkewey?
    Keq nit lakutuwakon?
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Partager et montrer du respect
    • Activité 2 – Les wampums
    • Activité 3 – Crée ton propre message
    • Références
  • Leçon H – Ton traité
    Ktankukumeweymuow
    Ktolakutuwakon
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Traité de classe
    • Activité 2 – Rédigez un traité de classe équitable
    • Références
  • Leçon I – Nous sommes tous des gens issus de traités
    Kinu na Ankukumkeweye'k Mimajuinu'k
    Psi-te kilun Lakutuwakonicik
    • Résultats d’apprentissage du programme
    • Contextualisation pour l’enseignant
    • Activité 1 – Nous sommes tous des gens issus de traités
    • Références
  • Ressources
  • Activités interactives
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Leçon E – Contextualisation pour l’enseignant

Apprentissage de l’élève

Je vais :

  • rédiger une histoire à propos de l’importance de l’eau dans la vie autochtone
  • expliquer pourquoi l’eau n’aurait pas fait partie d’un accord dans les traités de paix et d’amitié
  • faire un jeu de rôle portant sur les pours et les contres de construire un barrage dans une communauté
  • illustrer une histoire portant sur Keluwoskap
  • examiner les causes de décisions prises relatives au développement des cours d’eau et leurs effets sur l’environnement
Joseph Paul utilisant une lance à poisson comme perche dans ce qu’on croit être le dernier canoë fait à la main de Burnt Church (Esgenoopetitj) en 1940.
Joseph Paul utilisant une lance à poisson comme perche dans ce qu’on croit être le dernier canoë fait à la main de Burnt Church (Esgenoopetitj) en 1940. Joseph Paul était le grand-père de Lionel (Leo) Paul. Archives provinciales du Nouveau- Brunswick P194-555

L’importance de l’eau

L’eau est l’un des éléments sacrés dans les cultures autochtones. On l’a toujours vu comme un élément qui doit être partagé mais qu’on ne peut pas posséder. Les drapeaux Wolastoqey et Pescomody montrent l’importance qu’elle a même de nos jours.

Dans les forêts souvent profondes qui forment le Nouveau-Brunswick, l’eau servait d’autoroute pour les peuples autochtones. Tous devaient développer un grand talent pour la navigation lorsqu’ils voyageaient en canoë par-dessus des rochers sur des rivières aux cours rapides ou en affrontant les vents lorsqu’ils étaient en mer.

Reconnaissant l’importance et la générosité de notre Mère, Terre, les peuples autochtones traitaient l’eau avec une grande révérence. Près de l’eau, on trouvait les animaux qu’on pouvait attraper pour fabriquer des vêtements, des outils, des parures, et aussi pour la nourriture. La forêt et les plantes qui, elles aussi, dépendaient de l’eau offraient la nourriture, un abri, la chaleur et les remèdes pour les maladies.

L’eau avait de multiples fonctions.

On l’utilisait pour le transport, pour les remèdes, dans les cérémonies, pour se baigner, pour faire la cuisine et pour se divertir. Elle offrait aussi une façon d’assouplir le bois et donc de construire des toboggans, des canoës, des raquettes et des paniers, et aidait aussi à rendre le cuir souple pour les vêtements. Les femmes utilisaient l’eau pour ramollir les piquants de porcs-épics afin de décorer les vêtements, les bourses et les carquois. Les symboles dont étaient munis ces objets étaient d’importants symboles pour démontrer des aspects de la culture.

Peintre Canadien anonyme (19e siècle) Les Micmacs. Vers 1850. Huile sur toile. Musée des beaux-arts du Canada 6663.
Peintre Canadien anonyme. Les Micmacs. Vers 1850. Huile sur toile. Musée des beaux-arts du Canada 6663.
Panier en piquants de porc-épic avec des bandes en écorce de bouleau, enrobées d’épinette.
Panier en piquants de porc-épic avec des bandes en écorce de bouleau, enrobées d’épinette. Bien que long et épuisant à fabriquer, ces paniers sont devenus des articles de traite populaires. Par 1950, cette technique avait presque disparue. Musée McCord M973.85.6A

En les immergeant dans l’eau, on pouvait plier des minces bandes de bois sans les briser. Une fois que le bois pour fabriquer le cadre d’une raquette avait été plié pour former une bonne courbe, on attachait les morceaux ensemble avec des racines d’épinette ou du cuir cru. On avait besoin de l’eau pour la mélanger avec des herbes comme le thé du Labrador, le cèdre, la bardane et le thé des bois afin de produire un liquide qui servait de remède.

Les Mi’kmaq, Pescomody et Wolastoqewiyik considéraient l’eau comme un élément vivant et vital de leur environnement. Elle formait un réseau de transport que les gens pouvaient utiliser lorsqu’ils suivaient le cours des saisons et changeaient fréquemment leur lieu d’habitation. Les autochtones chassaient surtout en hiver pour profiter de l’abri qu’offrait la forêt, alors qu’en été ils pêchaient le long de la côte. Ils connaissaient de nombreuses façons de chasser et de pêcher, variant leurs méthodes selon les saisons et les habitudes des oiseaux, des animaux et des poissons et utilisaient souvent l’eau afin de le faire avec succès. Les saumons et les truites s’attrapaient à la lance, la nuit à la lumière des torches, dans les étangs où ils se reposaient après avoir sauté des chutes. Pour les esturgeons et les achigans, on utilisait des harpons et des lances qu’on jetait des bords d’un canot alors qu’ils tournaient dans l’auréole de lumière prodiguée par les torches. Quant aux anguilles, on plaçait un petit sac dans l’ouverture d’une clôture en bois érigée au plus étroit de la rivière. En hiver, les autochtones gardaient l’œil ouvert pour voir les traces de l’haleine d’ours dans les creux des arbres, puis grimpaient les arbres pour les attaquer avec leurs lances. On chassait les castors en défonçant leurs huttes et les attrapant avec des lances lorsqu’ils fuyaient. Pour attraper les orignaux, on leur tendait une embuscade ou on les poursuivait avec des chiens à travers la neige profonde jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Les peuples autochtones connaissaient un appel pour chaque animal – un grognement pour un cerf; un sifflement pour un castor. Plusieurs des histoires orales et des histoires sacrées qu’on raconte en font foi.

Mi'kmaq remontant des rapides en canot à l'aide de perches, Lac Oromocto par Levinge, Sir Richard George Augustus 1811-1884 Bibliothèque et Archives Canada MIKAN 2838369
Mi’kmaq remontant des rapides en canot à l’aide de perches, Lac Oromocto par Levinge, Sir Richard George Augustus 1811-1884 Bibliothèque et Archives Canada MIKAN 2838369

Bien que l’accès à l’eau soit un élément vital à la protection des modes de vie autochtones, l’accès à l’eau et à son utilisation n’a jamais été négocié lors de la signature des Traités de paix et d’amitié.

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