Les trois prochaines leçons sont conçues pour aider les élèves à comprendre ce qu’est un traité et pourquoi leur application fait encore l’objet de négociations.
Apprentissage de l’élève
Je vais :
- expliquer la différence entre une promesse et un traité
- agir avec respect
- expliquer une cérémonie autochtone qui honore un traité et une entente
- démontrer un accord non-verbal
Rappelez aux élèves qu’ils ont discuté de promesses à la Leçon D dans le cahier d’exercice Qui es-tu? Une promesse est un engagement entre deux personnes ou deux groupes. Il en est de même pour un traité, sauf que le traité prend la forme d’un engagement entre deux nations. L’élaboration de traités incluait des promesses de partage et de coopération. Aujourd’hui, il prend souvent la forme d’un contrat et est signé de façon légale.
Un traité est un engagement entre nations. Lorsqu’il a été signé, il est devenu un document reconnu par la loi.
Avant le contact avec les Européens, les Mi’kmaq, Pescomody, et Wolastoqewiyik fondaient des alliances et concluaient des accords avec d’autres nations autochtones. Les accords les plus importants étaient enregistrés sur des ceintures wampum et étaient rapportés par les Nutoniket Wapapiyil (porteurs et interprètes de wampum). Au sein du Grand Conseil, les Nutoniket Wapapiyil représentaient la sagesse et étaient les gardiens de wampums et les personnes qui se rappelaient des traités. Dans plusieurs cas, les éléments présents dans un traité devenaient la base du prochain traité, créant une « chaîne des traités ». Ces traités se faisaient négocier dans le respect mutuel et en coopération, et avaient un caractère sacré.
Du point de vue autochtone, les traités subséquents avec les Européens étaient basés sur les mêmes principes. Par exemple, le traité de 1725 a été réintroduit trois fois, dans trois lieux différents au cours de 27 années. Il a été conclu pour la première fois en 1725 à Boston par les Penobscots, Pescomody, et Wolastoqewiyik, représentant la Confédération Waponahki (Wabanaki). En 1726, il a été ratifié par les Mi’kmaq à Annapolis Royal, et de nouveau en 1749 à Chebuctou (aujourd’hui Halifax), bien que cette fois, le Gouverneur Cornwallis ait refusé de s’y conformer. En 1752, le Grand Chef Jean Baptiste Cope et le Gouverneur Hobson l’ont signé pour renouveler la paix. Ainsi, plus d’une génération a adopté ce traité, jusqu’en 1761.
Le groupe Mi’kmaq Rights Initiative (Initiative pour les droits des Mi’kmaq, www.mikmaqrights.com) définit les traités comme suit : « Un traité indien est un échange de promesses entre un groupe (une nation) indien et la Couronne, fait avec un certain niveau de formalité. Il prend généralement la forme d’un document écrit et signé, mais peut inclure des ententes orales. »
Quelques fois, comme par exemple dans les traités Mi’kmaw, Wolastoqey (Malécite) et Pescomody de 1760-61, un traité peut inclure à la fois des documents écrits et des déclarations verbales.