Matériel nécessaire : projecteur, tableau blanc
En lisant l’histoire de Klu’skap/Keluwoskap et son frère Paqtɨsm (en Mi’kmaw) ou Malsom (en Wolastoqey), il faut se souvenir que les Waponahkiyik (Mi’kmaw, Wolastoqewiyik, et Pescomody) ne comprenaient pas les concepts de « bien » et de « mal » comme nous le faisons aujourd’hui. Dans le récit tel qu’il est conté ici, il est facile de penser à Klu’skap/Keluwoskap comme étant le bon frère et Paqtɨsm/Malsom le mauvais frère, ou le méchant, mais cela peut être trompeur. Paqtɨsm/Malsom est une personne possédant d’extraordinaires pouvoirs spirituels et qui les utilise pour aider ou contrarier les autres. Lorsqu’il crée Laks/Lahks, le carcajou, son intention semble être purement maléfique. Pourtant, Laks/Lahks offre des leçons importantes aux autres animaux. Bien que ses leçons soient douloureuses, elles finissent par aider les hommes et les femmes. Les Waponahkiyik soutenaient que les humains constituent une partie intégrale du monde, sans le contrôler ni le dominer.
Ce ne sont pas tous les peuples qui ont établi une distinction entre le bien et le mal par rapport aux actions, aux intentions et aux désirs.. Les Waponahkiyik ne liaient pas les actions ou les gens à l’existence dans le monde d’une puissance ultime du « Bien » ou du « Mal ». C’est là une vision très différente de la croyance européenne en Dieu et Satan. Ce qu’il est important de retenir de cette histoire est comment elle démontre la différence entre les croyances autochtones et européennes, et comment ces différences ont pu influer sur leurs relations.
Klu’skap / Keluwoskap et son peuple
Au début il n’y avait que la forêt et la mer – pas d’humains et pas d’animaux. Alors Klu’skap/Keluwoskap est venu. Il est venu de quelque part dans le Ciel avec Paqtɨsm/Malsom, son frère jumeau, à cette région de l’Amérique du Nord qui est la plus proche du soleil. Là, ayant ancré son canot, il l’a transformé en une île de granit recouverte de pins et de sapins. À cette île il a donné le nom de Oktokonkuk (‘k-t’-G’M-koog)/Oktokomkuk (ak-da-gum-gook), que nous appelons maintenant Terre-Neuve. Au début des temps, c’était là la hutte de Klu’skap/Keluwoskap.
Le Grand Chef avait l’apparence d’un homme ordinaire, sauf le fait qu’il était deux fois plus grand et possédait un grand Pouvoir. Jamais il n’a été malade, jamais il ne s’est marié, jamais il n’a vieilli et jamais il n’est mort. Il avait une ceinture magique qui lui conférait une grande puissance, et il utilisait seulement cette puissance pour faire le bien. Paqtɨsm/Malsom, son frère, était aussi de grande taille; il avait la tête d’un Baktusum (loup) et le corps d’un homme. Lui aussi connaissait la magie, mais il utilisait son pouvoir pour faire le mal.
C’était à la saison chaude que Klu’skap/Keluwoskap est venu. Alors qu’il se mettait à son travail, l’air était parfumé de sapin baumier et de l’odeur de la mer. D’abord, en prenant des pierres, il a créé les Putlatmu’jk/les petites personnes (les fées)/Mihkomuwehsu – de petites créatures qui vivaient parmi les pierres et jouaient sur la flûte une musique de toute beauté, une musique tellement ravissante que tous ceux qui l’entendaient se retrouvaient enchantés. Parmi eux, Klu’skap/Keluwoskap a choisi quelqu’un pour l’aider, Apistane’wj/Martre/Apistanewc, qui a été pour lui comme un jeune frère.
Ensuite, Klu’skap/Keluwoskap a créé les humains. Prenant en main son grand arc, il a tiré des flèches dans les troncs des frênes. E’pijik/femmes/Ehpicik et Ji’nmuk/hommes/Skitapiyik sont sortis des arbres. C’était un peuple fort et gracieux, avec des yeux d’un brun clair et des cheveux d’un noir luisant, et Klu’skap/Keluwoskap leur donna le nom de Waponahkiyik, c’est-à-dire ceux qui habitent là où se lève le jour. Au fil du temps, les Waponahkiyik ont quitté Oktokonkuk/Oktokomkuk et se sont divisés en groupes séparés, et aujourd’hui ils font partie de la grande nation algonquienne – mais dans l’ancien temps, seuls les Mi’kmaq, les Wolastoqewiyik, les Penobscots et les Pescomody, qui vivaient dans les forêts de l’est du Canada et des États-Unis. étaient les Peuples de Klu’skap/Keluwoskap.
Observant l’œuvre de ses mains, Klu’skap/Keluwoskap s’est senti satisfait, et à son cri de triomphe les grands pins ont ployé comme de l’herbe.
Il a dit au peuple qu’il était leur Grand Chef et qu’il règnerait sur eux avec amour et justice. Il leur a enseigné à construire des wigwams en écorce de bouleau, à assembler des fascines pour attraper les poissons, et à identifier les plantes utiles à la médecine. Il leur a enseigné les noms de tous les Kloqowejk/Astres/Possesomuk qui étaient ses frères.
Puis, parmi eux il a choisi une vieille femme qu’il a appelée Nukumij/Grand-mère/Uhkomi, ce qui est un terme de respect chez les peuples autochtones pour toute femme âgée. Tout au long de ses jours, Nukumij/Uhkomi a instruit le Grand Chef.
Alors, finalement, à partir de roches et de glaise, Klu’skap/Keluwoskap a formé les animaux – Atu’tuej/Écureuil/Mihku, Tia’m/Orignal/Mus, Muin/Ours/Muwin, et beaucoup, beaucoup d’autres. Paqtɨsm/Malsom observait avec envie, se disant que lui aussi aurait dû prendre part à la création, mais lui n’avait pas reçu ce pouvoir.
Mais il a chuchoté un Puowinewuti/maléfice/Mihkomuwehsuhke. Ce qui restait de glaise dans les mains de Klu’skap/Keluwoskap s’est tordu et est tombé à terre dans la forme d’un animal étrange – ni castor, ni blaireau, ni carcajou, mais quelque chose qui ressemblait à tous trois, et qui pouvait choisir de prendre n’importe laquelle de ces formes.
« Il s’appelle Laks/Lahks, » dit Paqtɨsm/Malsom d’un ton triomphant.
« Ainsi soit-il, » dit Klu’skap/Keluwoskap. « Que Laks/Lahks vive parmi nous en paix, tant qu’il restera ami. » Mais il était résolu de guetter Laks/Lahks de près, car il pouvait lire en son cœur et savait que Laks/Lahks avait en lui l’esprit surnaturel de Paqtɨsm/Malsom.
Il faut savoir que Klu’skap/Keluwoskap avait créé tous les animaux jenu/de taille géante/cinu. La plupart d’entre eux était plus grands et plus forts que les humains. Laks/Lahks, le provocateur, a immédiatement compris qu’il y avait là une occasion pour semer la pagaille.
Prenant sa forme de carcajou, il est allé voir Tia’m/Orignal/Mus et a admiré sa belle ramure, dont les bois montaient jusqu’au haut des plus grands pins. « Si jamais tu rencontres un homme, » dit Laks/Lahks, « tu pourrais le jeter avec ta ramure jusqu’au sommet du monde. »
Alors Tia’m/Mus, qui était un tout petit peu bête, est immédiatement allé voir Klu’skap/Keluwoskap et lui a dit, « S’il te plaît, Maître, donne-moi un homme, pour que je puisse le jeter avec ma ramure jusqu’au sommet du monde »
« Certainement pas! » s’est écrié Klu’skap/Keluwoskap. Il a touché Tia’m/Mus de sa main, et tout d’un coup l’orignal avait la taille qu’il a aujourd’hui.
Puis Laks/Lahks a pris sa forme de blaireau et est allé voir Atu’tuej/Écureuil/Mihku et lui a dit, « Avec ta queue magnifique, Atu’tuej/Mihku, tu pourrais démolir toutes les huttes du village. »
« C’est vrai, je le pourrais, » a dit Aut’tuej/Mihku fièrement, et d’un coup de son immense queue il a balayé le wigwam le plus proche, qui a revolé dans les airs. Mais le Grand Chef était tout près. Attrapant Atu’tuej/Mihku et le mettant dans sa main, il lui a caressé le dos jusqu’à ce qu’il soit aussi petit qu’il l’est aujourd’hui.
« Désormais, » a dit le Maître, « tu vivras dans les arbres et tu garderas ta queue à sa place. » Et depuis ce temps, Atu’tuej/Écureuil/Mihku porte sa queue touffue sur son dos.
Alors ce vaurien de Laks/Lahks a pris sa forme de castor et est allé voir Muin/Ours/Muwin, qui n’était pas bien plus grand qu’il ne l’est aujourd’hui, mais avait un cou bien plus long.
« Muin/Muwin, » a dit Laks/Lahks sournoisement, « à supposer que tu mangeais un homme, comment ferais-tu? » Pensivement, l’ours s’est gratté la tête. « Je le mangerais, » dit-il enfin avec un grand sourire. « Oui, c’est ça que je ferais – je l’avalerais d’un seul coup! » Dès qu’il a dit ça, Muin/Muwin a senti sa gorge qui se resserrait.
« Désormais, » dit Klu’skap/Keluwoskap d’un ton sévère, « tu ne pourras avaler que de très petites créatures. » Et aujourd’hui, l’ours a beau être très grand, il ne mange que des petits animaux, des poissons et des baies.
Maintenant, le Grand Chef était très irrité de la façon que ses animaux se comportaient et il commençait à se demander si cela avait été une bonne idée de les avoir créés. Il les a tous rassemblés et leur a donné un avertissement solennel.
« Je vous ai créés égal aux humains, mais vous voulez être leurs maîtres. Prenez garde – ou ils deviendront peut-être les vôtres! »
Cela n’a pas beaucoup dérangé Laks/Lahks le provocateur. Il s’est simplement dit qu’il devrait être désormais plus rusé. Il savait très bien que Paqtɨsm/Malsom était jaloux de Klu’skap/Keluwoskap et voulait être lui-même le chef de tout le peuple. Il savait aussi que les deux frères avaient chacun des pouvoirs magiques et que ni l’un ni l’autre ne pouvait être tué, sauf d’une seule façon spécifique à chacun d’eux. Ce dont il s’agissait dans chaque cas était un secret dont aucun des deux frères ne parlait jamais – sauf aux Kloqowejk/Astres/Possesomuk, à qui ils faisaient confiance. Quelques fois, à la lumière des étoiles, chacun d’un parlait aux habitants du Ciel.
« Paqtɨsm/Malsom se doute peu, » dit Klu’skap/Keluwoskap aux Kloqowejk/Astres/Possesomuk, « qu’on ne pourra jamais me tuer sauf avec la fleur d’un jonc en fleur. » Et pas loin de là, Paqtɨsm/Malsom se vantait aux mêmes Astres, « Je suis bien à l’abri de la puissance de Klu’skap/Keluwoskap. Je peux faire tout ce que je veux, car rien ne peut me faire de mal que les racines d’une fougère en fleur. »
Mais hélas, Laks/Lahks était caché pas loin de là et a entendu les deux secrets. Voyant comment il pourrait en tirer avantage, il est allé voir Paqtɨsm/Malsom et lui a dit avec un sourire malin, « Que me donneras-tu, Paqtɨsm/Malsom, si je te révèle le secret de Klu’skap/Keluwoskap? »
« Tout ce que tu veux, » s’est écrié Paqtɨsm/Malsom. « Vite, dis-le-moi! »
« Rien ne peut faire de mal à Klu’skap/Keluwoskap sauf un jonc en fleur, » dit le traître. « Maintenant donne-moi une paire d’ailes, comme celles du pigeon, pour que je puisse voler. »
Mais Paqtɨsm/Malsom n’a fait que rire.
« Pourquoi est-ce qu’un castor aurait besoin d’ailes? » Et donnant un coup de pied au provocateur, il s’est dépêcheé à trouver un jonc en fleur. Furieux, Laks/Lahks s’est remis sur ses pattes et est allé trouver Klu’skap/Keluwoskap au plus vite.
« Maître! » s’écria-t-il, « Paqtɨsm/Malsom connait ton secret et va te tuer. Si tu veux te protéger, sache que seule la racine d’une fougère peut le tuer! »
Klu’skap/Keluwoskap a pris rapidement la fougère la plus proche et l’a déracinée juste à temps, car déjà son frère malveillant s’approchait de lui, lâchant son cri de guerre. Et tous les animaux, qui en voulaient à Klu’skap/Keluwoskap d’avoir réduit leur taille et leur puissance, criaient pour encourager Paqtɨsm/Malsom; mais les humains craignaient pour leur Maître.
Klu’skap/Keluwoskap s’est appuyé de ses pieds contre une falaise, et Paqtɨsm/Malsom s’est arrêté un instant. Pendant un moment, les deux sont restés accroupis, face à face, attendant le moment de frapper. Puis Paqtɨsm/Malsom à la tête de loup s’est jeté vers la tête de Klu’skap/Keluwoskap. Détournant son corps, le Grand Chef a lancé son arme. Elle a volé droit à sa cible. Trop tard, Paqtɨsm/Malsom s’est jeté en arrière. La racine de fougère a percé son cœur envieux, et il est tombé mort.
Maintenant, c’était les humains qui se réjouissaient, tandis que les animaux s’éloignaient lentement en boudant. Seul Laks/Lahks, impudemment, s’est approché de Klu’skap/Keluwoskap.
« Je vais accepter ma récompense maintenant, Maître, » dit-il. « Une paire d’ailes, comme celles du pigeon. »
« Créature sans foi! » cria Klu’skap/Keluwoskap d’une voix de tonnerre, car il savait très bien qui l’avait trahi. « Je n’ai jamais conclu un tel marché. Va-t’en! » Et tandis que Laks/Lahks fuyait, il a jeté Kuntew/pierre/Cinu après pierre après lui. Les pierres sont tombées dans le bassin Minas, où elles sont devenues les îles qu’on peut encore y voir. Et ayant été banni, Laks/Lahks rôde encore à travers le monde, encourageant le mal dans le cœur des hommes et semant le trouble partout où il passe.
Alors Klu’skap/Keluwoskap a rassemblé son peuple et lui a dit : « J’avais créé les Wi’sis/animaux/Weyossisok pour qu’ils soient les amis des humains, mais les Wi’sis/animaux/Weyossisok ont été égoïstes et traîtres. Désormais, ils seront vos serviteurs et vous fourniront les vêtements et la nourriture. »
Puis il a montré aux hommes comment fabriquer des arcs et des flèches et des lances à pointe de pierre, et comment les utiliser. Il a aussi montré aux femmes à racler les peaux pour les transformer en vêtements.
« Maintenant vous avez le pouvoir sur même le plus grand animal, » a-t-il dit. « Mais je vous charge d’utiliser ce pouvoir avec douceur. Si vous prenez plus de gibier que ce dont vous avez besoin pour vous nourrir ou vous vêtir, ou si vous tuez pour le plaisir de tuer, alors un Jenu/géant/Cinu impitoyable nommé Famine viendra vous visiter, et quand celui-ci se rend parmi les gens, ils souffrent de faim et en meurent. »
Les humains ne se sont pas fait prier pour promettre à Klu’skap/Keluwoskap de l’obéir en ceci, comme en toutes choses. Mais, à leur grande consternation, ils ont vu que Apistane’wj/Martre/Apistanewc mettait le canot du maître à l’eau, et que Nakumij/Grand-mère/Uhkomi y prenait place avec les biens domestiques de Klu’skap/Keluwoskap. Klu’skap/Keluwoskap les quittaient!
« Je dois maintenant aller habiter en un autre lieu, » dit le Grand Chef, « afin que vous, mon peuple, puissiez apprendre à vivre seul et devenir brave et plein de ressources. Mais je ne serai néanmoins jamais loin de vous, et celui qui me recherchera assidument quand les temps sont troublés me trouvera. »
Puis, agitant sa main en signe d’adieu à ses Waponahkiyik en pleurs, Klu’skap/Keluwoskap s’est mis en route pour le continent. Contournant la pointe sud de ce qui est maintenant la Nouvelle-Écosse, le Grand Chef a remonté la baie de Fundy. Au loin, là où la baie se rétrécit et les grandes marées de Fundy s’engouffrent dans le bassin Minas, Klu’skap/Keluwoskap a aperçu un long promontoire mauve, comme un orignal en train de nager, avec des nuages qui formaient sa ramure, et il a dirigé son canot dans cette direction. Mettant pied à terre, il a regardé la pente de grès rouge, avec ses bosquets d’arbres verts au sommet, tout en admirant les améthystes qui encerclaient sa base comme un collier de perles mauves.
« Ici, je construirai ma hutte, » s’est dit Klu’skap/Keluwoskap, et il a donné à ce lieu le nom de Blomidon.
Klu’skap/Keluwoskap a habité un très long temps à Blomidon, et pendant ce temps il a accompli de nombreuses merveilles pour son Peuple.
Glossaire
Mi’kmaw | Français | Wolastoqey Latuwewakon |
---|---|---|
Oktokonkuk (‘k-t’-G’M-koog) | Terre-Neuve | Oktokomkuk (ak-da-gum-gook) |
Paqtɨsm | Loup | Baktusum |
Puklatmu’jk | Les petites personnes | Mihkomuwehsios (mme-k’m-WA-seez-,g) |
Apistane’wj | Martre | Apistanewc (ah-bis-don-ewch) |
E’pijik | Femmes | Ehpicik (eh-bi-jig) |
Ji’nmuk | Hommes | Skitapiyik (Ski-dahb-ee-yug) |
Kloqowej pluriel Kloqowejk | Astres | Possesomuk (Bos-ze-zu-moog) |
Nakumij | Grand-mère | Uhkomi (oak-a-me) |
Atu’tuej | Écureuil | Mihku (MEE-koo) |
Tia’m | Orignal | Mus (mooz) |
Wi’sis | Animaux | Weyossisok (way-os-see-og) |
Muin | Ours | Muwin (MOO-een) |
Puowinewuti | Maléfice | Mihkomuwehsuhke (me-gom-eweh-su-gah) |
Jenu | Géant | Cinu (Rock Giant) (Jean-o) |
Laks | Carcajou | Lahks |
Paqtism (wolf-headed) | Homme au pouvoir extraordinaire | Malsom |
Kuntew | Pierre | Ponapsq (bon-up-skw) |
Découvrez maintenant comment Klu’skap / Keluwoskap a choisi son territoire!
Note importante : N’hésitez surtout pas à mettre pause en cliquant dans la barre de progression lors du visionnement de l’animation afin observer plus de détails dans les images ou les illustrations.