Apprentissage de l’élève
Je vais :
- Reconnaître les conséquences de l’exploration d’habitats et de relations (Activités 1, 2, et 3)
- Voir comment les conséquences peuvent être à la fois positives et négatives (Activités 2 et 3)
- Identifier des régularités qui démontrent l’interdépendance de toutes les choses vivantes (Activités 1 et 3)
…nous ne laissions jamais les os des viandes sur la place, ni ne les donnions à nos chiens; un acte de religion parmi nous était de les ramasser tout fort exactement, et de les jeter dans le feu quand nous en avions, ou dans quelques rivières à castor. De te dire la raison de ceci, mon Père, je ne le sais pas; je sais seulement que nos grands-pères nous disaient qu’il fallait jeter tous les os des castors que nous mangions, dans des rivières où on y en voyait des huttes; que tous les os de gibier de mer devaient être jetes dans la mer, afin qu’on y en vit toujours de l’espèce…
Arguimaut à l’abbé Maillard, Île-du-Prince-Édouard, ca. 1740
Cette leçon porte sur la compréhension des connexions et des interactions entre les peuples autochtones et l’environnement naturel. Avant leur rencontre avec les premiers explorateurs européens il y a plus de 400 ans, les Pescomody, Mi’kmaq, et Wolastoqewiyik étaient des peuples qui changeaient de lieu d’habitation selon les saisons, se rendant à des endroits qui leur permettraient de subvenir à leurs besoins essentiels. Ils dépendaient entièrement de la Terre, notre mère, pour leur survie. La nourriture, les vêtements, l’abri et les médicaments – tout provenait de la forêt et de la mer. Les peuples autochtones étaient donc unis à leur environnement. Leur conception de la nature se basait sur le lieu. Reconnaissant l’importance et la générosité de la Terre, notre mère, ils utilisaient son abondance avec modération et grande révérence. On prenait le gibier pour les vêtements et la nourriture. La forêt, la mer et la végétation offraient de la nourriture.
Cette leçon met l’accent sur la façon dont les connaissances traditionnelles étaient toujours en train de s’adapter à de nouvelles situations. Ces connaissances étaient reconnues au niveau intellectuel, mais avaient aussi besoin d’être incorporées activement à la vie de tous les jours afin de renforcer les relations entre les gens et la nature. Elles exprimaient une toile de relations à travers toute la création. Les connaissances traditionnelles valorisaient de fortes valeurs sociales et offraient aux gens des outils et des orientations qui soutenaient des existences saines et réussies.
Ni les explorateurs ni les colons européens n’ont reconnu le solide tissu social de ces peuples autochtones qui dépendaient de ressources et de leurs relations avec l’environnement. Lorsque les deux groupes se rencontraient, ces nouvelles relations étaient étranges pour les deux partis.
Voici un exemple – les verbes utilisés pour décrire les arbres :
Dans la langue Mi’kmaq, on nomme les arbres selon les sons qu’ils produisent lorsque le vent passe à travers leurs branches en automne, au moment spécial avant le crépuscule. On connait les arbres et on en parle d’après comment ils interagissent avec certains aspects de leur environnement – et d’après comment l’individu les perçoit.
Kevin Reed, Aboriginal People Building for the Future, Oxford University Press 1998, p.12
Au cours de cette leçon, les élèves tiendront un cahier de bord portant sur leur exploration de quelque chose qu’ils connaissent peu. Il pourrait s’agir d’un animal dans leur environnement avec lequel ils ne sont pas familiers, une invention autochtone, une interaction entre des personnes autochtones et des nouveaux venus. Il pourrait s’agir de quelque chose que l’élève voudrait mieux connaitre. Ils devraient consigner au moins trois entrées et deux éléments visuels différents dans leurs cahiers de bord.