Matériel nécessaire : cahier de bord, objets ou photos d’objets, tableau blanc, projecteur
Écrivez la question suivante au tableau et demandez aux élèves de prendre une feuille dans leur cahier de bord et d’y écrire quelques idées.
Qu’est-ce qui fait un bon échange?
Donnez-leur une ou deux minutes après le début de la classe pour compléter leurs listes. Faites le tour de la classe et demandez à chaque élève de donner une de leurs réponses; faites-en une liste au tableau. S’il y a des réponses similaires, placez un croisillon (#) à côté de la réponse pour montrer combien d’élèves l’ont incluse dans leurs listes. Demandez aux élèves s’il manque quelque chose à la liste ou s’il y a des réponses avec lesquelles ils ne sont pas d’accord.
Si aucun élève ne mentionne que les objets échangés doivent être d’une valeur semblable, essayez de les orienter vers cette idée en choisissant un élève au hasard et lui demandant de choisir un objet dans son sac à dos. Selon l’objet qu’il choisit, prenez un objet de beaucoup moins de valeur et offrez de l’échanger contre le leur. Si l’élève refuse, demandez-lui pourquoi.
Maintenant, demandez :
Comment est-ce qu’on décide de la valeur des choses?
Divisez la classe en quatre groupes égaux et donnez à chaque groupe un objet ou la photo d’un objet. Demandez-leur de déterminer ce qu’ils ont besoin de savoir à propos de l’objet pour pouvoir lui assigner une valeur.
Les questions pourraient comprendre :
- De quoi l’objet est-il fait?
- Combien de temps est-ce que ça prendrait pour créer cet objet?
- Les ressources nécessaires à sa fabrication sont-elles difficiles à trouver?
Voici quelques objets :
Maskwiey Kwitn
Canot en écorce de bouleau https://vimeo.com/16573771 (film court, en anglais seulement)
Kwitn
Le canot ou Kwitn des Mi’kmaq était d’une forme unique. Son apparence était différente de celle de n’importe quel autre canot en Amérique du Nord, peut-être même au monde. Ses rebords étaient élevés alors que sa proue et sa poupe étaient beaucoup plus basses que celles de la plupart des autres types de canot. Il y avait au moins deux raisons pour les rebords élevés : 1) empêcher les vagues d’entrer dans le canot en traversant de grandes étendues d’eau, et 2) permettre d’augmenter la force nécessaire pour remonter de gros poissons ou phoques lors d’expéditions de pêche en mer.
Les Mi’kmaq utilisaient des canots de plusieurs tailles différentes. Quelques-uns ne mesuraient que 12 à 13 pieds en longueur (environ 4 mètres) et étaient utilisés sur les nombreuses petites rivières et les nombreux ruisseaux, mais la taille habituelle était d’environ 16 à 18 pieds (environ 5 mètres), pour naviguer les rivières plus grandes. De grands canots de 20 à 24 pieds (de 6 à 7 mètres) servaient à naviguer sur l’océan et dans les baies de l’est du Canada.
« Le canot était le moyen de transport le plus important pour les Mi’kmaq. Si on regarde une carte de l’Est du Canada, c’est facile de voir pourquoi. Il y a un grand nombre de rivières, de lacs, et de baies à traverser ou à utiliser comme routes. Pour se rendre à la plupart des endroits du territoire Mi’kmaq, il faut traverser des eaux ou voyager en amont ou en aval d’une rivière ou deux. Le canot était indispensable aux Mi’kmaq. »
Joe Wilmot, Listuguj, Québec
Vous trouverez ci-dessus deux photos de canots – un Mi’kmaw et un Wolastoqey. De quoi sont-ils faits? Quelles sont les similarités entre leurs formes? Quelles sont les différences? Quel est le motif à l’avant du canot Wolastoqey? Est-ce qu’on pourrait dire les mêmes choses à propos de l’usage d’un canot Wolastoqey que ce qu’on a dit à propos du canot Mi’kmaw?
Kuowey Kwitn Pirogue en pin:
Le plus ancien canot découvert au Nouveau-Brunswick est la pirogue trouvée à Val-Comeau. Il date de 1557. Sa fabrication a nécessité de choisir un arbre de grande taille et d’en retirer l’écorce. Cela faisait mourir l’arbre, facilitant sa récolte. Il était ensuite abattu et creusé avec des haches et des herminettes de pierre. On rendait le travail plus facile en brûlant une partie de la surface du tronc. Combien de temps penses-tu que tout ce travail prenait? Ce type de pirogue aurait servi à transporter des marchandises et des personnes sur les cours d’eau plus importants et les côtes, ainsi que pour les trajets vers les îles situées au large.
Likpnikn / Panier / Posonut
David Moses Bridges, Pescomody – paniers et canots en écorce de bouleau https://www.youtube.com/watch?v=kan4nktVeR0&list=UUMG5Y4CDmcxXv_dcT7jogJA&index=10
Un film sans paroles qui montre comment fabriquer des paniers peut être visionné à http://www.wapikoni.ca/films/my-fathers-tools-les-outils-de-mon-pere. Le film s’appelle My Father’s Tools – Les outils de mon père, et est de Heather Condo, 2017. En l’honneur de son père, Stephen Jerome fabrique des paniers traditionnels dans son atelier. Tout en les fabriquant, il trouve la paix intérieure à travers son travail, qui l’unit à ses ancêtres, qui lui ont appris cette habileté.
Pu’taliewei
Pu’taliewei, c’est-à-dire la vannerie de frêne, a toujours était associée aux Mi’kmaq, tellement que certaines Premières Nations nous appellent les vanniers ou le peuple des paniers. C’est là mon expérience en travaillant avec des travailleurs venant d’autres tribus. Le frêne noir (wisqoq) est l’arbre de choix pour la plupart des vanneurs, bien qu’on puisse fabriquer de bons paniers avec presque n’importe quel arbre de l’Amérique du Nord. On peut séparer les cernes du frêne noir avec un objet lourd comme une branche d’un arbre plus dur comme un érable (snawey). Une fois qu’on a séparé ou fendu les cernes, on les découpe en longues languettes qu’on tresse ensuite pour fabriquer des paniers de toutes tailles pour toutes sortes d’usages, d’un sac à dos pour la chasse (nutawletat’g) à une grosse nacelle à linge ou un petit panier pour entreposer des petits objets délicats. Le cerne supérieur et une poignée sont généralement faits avec du frêne blanc (aqamo’q) pour que le bois ne se fende pas.
Il y a une façon de tresser les tiges qui rend le panier imperméable pour longtemps, peut-être pour un voyage sur une rivière ou pour utiliser lorsqu’il pleut. Les familles de vanniers ont pu compléter leurs revenus du ménage pendant les temps durs en vendant leurs créations. Tant qu’on trouvait des frênes, ils pouvaient se nourrir. J’ai entendu l’histoire d’un jeune homme qui n’avait pas trouvé de travail aux États-Unis et a commencé à fabriquer des paniers alors qu’il était là-bas, et après un bout de temps il faisait assez d’argent en vendant ses paniers qu’il n’avait plus besoin de se trouver un emploi.
Joe Wilmot, Listuguj, Québec
Pqwa’lu’skwewey wow / Pot en argile sans four / Qahqolunsqey
Marvin Bartel https://www.goshen.edu/art/DeptPgs/rework.html (en anglais seulement)
Ji’nmuey Tetpiaqewe’l wkotml/ Manteau cérémonial pour homme / Kci Olotahkewakoney Opsqons
Demandez à chaque groupe d’effectuer une recherche dans des livres ou en ligne pour découvrir combien de temps prend la fabrication de ces objets, et le degré de difficulté pour les compléter. Utilisez les photos ou les références ci-dessus. Une fois que tous les groupes ont présenté leurs trouvailles, posez les questions suivantes :
- Est-ce que les ressources disponibles près de chez toi te font décider du coût d’un objet?
- Lesquels de ces objets auraient le plus de valeurs pour des Européens? Pour des groupes autochtones? Pourquoi?