Matériel nécessaire : aménager un espace propre à l’improvisation, cahier
Ce qui suit est un résumé de quelques éléments de la Proclamation royale de 1763, écrit par Graydon Nicholas, le premier Wabanaki nommé au poste de lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. Lisez son analyse de ce que dit la proclamation.
La Proclamation royale de 1763 n’a fait que confirmer l’existence des droits autochtones et des titres ancestraux autochtones. Il est important d’affirmer que la Proclamation royale de 1763 s’applique aux provinces maritimes parce qu’elle reconnait trois choses :
Un territoire propre aux Indiens Pour céder une terre, elle devait être cédée par traité, et ce sont les membres de la nation qui détermineraient si elle pouvait être cédée ou non.
L’identité en tant que nation La Proclamation reconnait cette identité en utilisant les mots « nations ou tribus qui sont en relations avec nous ». Voilà les mots qu’ils ont utilisés en 1763. Quelle était leur définition du statut de nation à cette époque? Ils reconnaissaient que les Wabanaki étaient leurs alliés. L’idée d’être alliés est bien plus puissante que celle d’être simplement amis.
Une tutelle En tant qu’organe administrateur, la Couronne britannique avait l’obligation de s’occuper des affaires des Autochtones avec diligence. Pour le commerce, par exemple, personne ne pouvait faire de commerce avec les Wabanaki sans d’abord aborder la Couronne et dire, « Est-ce qu’on peut avoir un permis pour faire du commerce avec les Wabanaki? »
Si, en fin de compte, les tribunaux soutiennent que la Proclamation s’applique en effet, alors tout le titre ancestral autochtone aux Maritimes renaît, et toute la législation adoptée depuis, quelle qu’elle soit, a été adoptée contrairement aux intentions de la Proclamation royale de 1763.
Graydon Nicholas, ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick
Divisez la classe en paires (A et B). Sur la base des remarques du lieutenant-gouverneur au sujet de l’interprétation de la Proclamation royale, improvisez les situations suivantes. Après chaque improvisation, notez ce qui arrive.
- A et B sont de bons amis. B est propriétaire d’un terrain et sait qu’on peut faire bonne pêche près d’une communauté des Premières Nations. Il propose à A de lui acheter un morceau de terrain. A est Waponahkiyik et habite cette communauté autochtone. Est-ce que l’idée de B est réalisable? Comment?
- A et B sont bons amis. Ils sont tous deux pêcheurs de homards. A vend ses homards à l’usine de homards et fait beaucoup d’argent. B, qui est Autochtone, peut seulement pêcher le homard pour nourrir sa propre famille et ne fait pas d’argent en vendant du homard. Pourquoi? Est-ce que c’est juste?
- A et B sont bons amis. Dû au succès de la pêche au homard, A veut s’acheter un nouveau bateau. Son ami B, qui est Waponahkiyik, propose de lui en construire un. A trouve ça une idée magnifique, et demande à B d’en construire trois, qu’il vendra à ses amis. Est-ce que A et B peuvent s’arranger entre eux, ou est-ce qu’ils doivent demander la permission de le faire?