Matériel nécessaire : projecteur, tableau blanc, feuilles de papier, crayons
Tout au fond de la vallée, un éblouissant panorama d’art Wolastoqey (Hadeel Ibrahim, CBC)
Plus que des couleurs et des animaux, ces cabanes pour le Camp Wolastoq sont un outil pédagogique, dit l’artiste.
Niché dans les collines au sud de Perth-Andover, au plein de la campagne et parmi les conifères, se trouve un éparpillement inattendu de cabanes colorées à l’aspect surréel et quelque peu déplacé.
Il y a quatre ans, les cabanes faisaient partie de ce qui restait d’un camp biblique abandonné. Puis la Wolastoq Education Initiative a demandé à l’artiste Emma Hassencahl-Perley de leur donner une nouvelle vie.
Pendant trois étés, Hassencahl-Perley a peint les cabanes en couleurs éclatantes avant de peindre un animal sur chacune d’entre elles.
Et la transformation n’est pas purement décorative, dit-elle.
Hassencahl-Perley traduira le nom de la couleur et de l’animal de chaque cabane en Wolastoqey, pour que ceux qui fréquentent le camp — des jeunes des Premières Nations environnantes — puissent maintenir un peu de leur langue.
Sept enseignements
« Elles serviront d’outils langagiers parce que je m’imaginais le tout traduit en notre langue — les animaux, les couleurs et même les sept enseignements sacrés, » dit-elle. Hassencahl-Perley, qui est née à la Première Nation de Tobique (Neqotkuk), dit que depuis quelques années, elle étudie sa culture et en apprend davantage, y compris des enseignements sacrés qui forment un élément important des valeurs autochtones.
Faites visionner la brève entrevue avec Emma Hassencahl-Perley par les élèves pour découvrir ces enseignements (en anglais seulement) : https://www.cbc.ca/news/canada/new-brunswick/tobique-colourful-cabins-maliseetlanguage-camp-1.4939986
Les enseignements sont la sagesse, la vérité, l’humilité, le courage, l’honnêteté, l’amour et le respect, et chacun d’eux est représenté par un animal. Tout d’abord, elle croyait que les enseignements provenaient du peuple Anishinabe en Ontario, mais elle a appris qu’ils sont universels pour tous.
« Je crois que ça n’a fait que renforcer pour moi la beauté de notre culture et que ça m’a aidé à prendre conscience de qui je suis et d’où je viens, » a-t-elle dit.
« Chanceux » d’avoir l’artiste
La Wolastoq Education Initiative gère le camp, qui se trouve à peu près 15 kilomètres au sud de Perth-Andover, et offre des leçons de science aux jeunes Autochtones.
Sky Perley, le directeur administratif, dit que le site est près de la Première Nation de Tobique (Neqotkuk) et permet aux jeunes de sortir de leur zone de confort sans abandonner leur héritage. Le camp se situe sur huit acres (à peu près trois hectares) de terrain, traversé d’un ruisseau.
« On y trouve beaucoup d’animaux sauvages, » dit-il. « Alors on a vraiment l’expérience d’un camp d’été. Il est niché au fond d’une vallée, et c’est un endroit splendide où pouvoir se ressourcer. »
« Alors nous sommes chanceux et privilégiés d’avoir l’espace et d’avoir quelqu’un comme Emma… On a eu de la chance de pouvoir l’attraper au moment où on l’a fait, parce que maintenant, elle commence à être reconnue et renommée. Et tout ceci, c’est un peu un de ses premiers projets lorsqu’elle était à l’école et venait de terminer l’école, et elle s’est vraiment impliquée cœur et âme dans sa création. »
Trois étés, et encore…
Hassencahl-Perley est maintenant une conservatrice à la Galerie d’art Beaverbrook.
Elle a commencé le projet pour le camp en 2015, pensant que ce serait un projet rapide à compléter. Mais les 15 cabanes avaient besoin de quelques réparations, et peindre les animaux à l’échelle a présenté quelques difficultés.
« Je devais m’approcher avec de la craie et puis reculer de trois pas ou vingt pas, et puis me rapprocher à nouveau et juste essayer de limiter mes formes et mes tailles, » dit-elle. « Je crois que, ouais, ce n’était pas vraiment l’inspiration qui m’a causé des difficultés… C’était le processus, mais bon, j’adore le processus. »
Elle dit qu’il lui reste une ou deux cabanes à peindre, ainsi que le bâtiment pour les animateurs du camp.
Peindre les cabanes chaque été lui a été valorisant.
« J’ai vraiment aimé me rendre là-bas, » dit-elle. « C’est le meilleur emploi d’été que j’aurais jamais pu imaginer. »
- Lisez cet article aux élèves pendant qu’ils examinent l’art sur les murs des cabanes.
- Visionner la courte vidéo à propos de ce que ce travail représente pour Emma Hassencahl-Perley. (En anglais seulement)
- Faites une liste au tableau blanc des sept enseignements sacrés qu’elle mentionne et demandez aux élèves d’expliquer ce qu’ils pensent que ces enseignements peuvent vouloir dire. Lequel serait associé à quel animal?
- Demandez aux élèves de concevoir une activité pour le camp d’été qui enseignerait ces sept enseignements sacrés à de jeunes élèves. Assurez-vous que chacun des sept enseignements est inclus, afin qu’ils soient tous présentés, et qu’au moins un élève participe à la conception de l’activité.
Évaluation
Faites imprimer un agrandissement de la photo des cabanes pour toute la classe. Demandez aux élèves de placer leur activité sous la cabane sur laquelle figure l’animal qui représente l’enseignement.