Revoyez le texte au début de cette leçon. Parlez aux élèves de comment étaient formés traditionnellement les conseils autochtones et le processus qu’ils utilisaient pour aboutir à des décisions.
Dans ton manuel Enquêtes sur les sociétés du passé, lis la page 96 et puis examine l’exemple à la page 97 d’une décision qu’une communauté Wolastoqey aurait pu prendre dans le passé concernant comment assurer leur subsistance pendant les mois d’hiver. Ça t’aidera de visionner la courte vidéo de l’Aîné George Paul (en anglais seulement) à propos du Cercle de la parole, à 5 :37 dans la vidéo « Ceremonies » à Culture Studies Videos — Wabanaki Collection (en anglais seulement).
Maintenant, lis le résumé des résultats de la réunion du Sommet des jeunes sur les espèces en danger, tenue en mars 2017.
Le rapport sur le Sommet des jeunes a été mis en ligne sur le site de la Première Nation Madawaska en juillet 2017. Imagine que Susan Gagnon vient de se lever dans le Cercle de la parole pour prononcer le discours suivant.
- Choisissez un élève pour lire ce discours à la classe en tant que présentation orale.
- Utilisant la marche à suivre qui se trouve à la page 96 du manuel, discutez de l’enjeu comme si vous étiez présent au Sommet des jeunes.
- Utilisez l’approche du Cercle de la parole pour en arriver à une décision.
SOMMET DES JEUNES SUR LES ESPÈCES EN DANGER
Par Susan Gagnon
Je suis la mère fière de quatre beaux enfants qui sont membres d’une bande de la Première Nation malécite du Madawaska. Le 30 mars 2017, j’ai participé à titre de chaperon à une réunion pour le Sommet des jeunes du Conseil de préservation de la nation Malécite (Maliseet Nation Conservation Council, MNCC) à Fredericton, accompagnée de deux de mes enfants. Là, nous avons appris beaucoup de faits intéressants à propos des barrages hydrauliques et de comment ils sont toxiques pour nos rivières et les espèces qui y vivent ou vivent près de là. Je n’étais pas au courant du fait que cette façon efficace de générer l’électricité pouvait être si nuisible; laissez-moi expliquer pourquoi :
- Les murs du barrage forment une barrière à la migration des poissons
- Il change la composition chimique de la rivière
- Niveaux diminués d’oxygène dissous
- Les barrages ont un effet adverse sur les propriétés physiques et les côtes des rivières.
Tous ces facteurs font en sorte que notre eau n’est plus adéquate pour les plantes et les animaux aquatiques, ce qui fait que les poissons et les plantes meurent ou que leurs nombres décroissent presque jusqu’à l’extinction. En général, à mon avis, l’hydroélectricité est une source d’énergie renouvelable et non polluante, mais qui a quand même un impact sur l’environnement et sur notre eau. Beaucoup de Malécites (Wolastoqewiyik) qui vivent près de la rivière Saint-Jean ont souligné, pendant le Sommet, la différence du sol avant et après la construction du barrage. Les Aînés qui ont assisté au Sommet des jeunes nous ont dit comment, avant le barrage, ils pouvaient pêcher en cercle avec leurs paniers et attraper le repas du jour. Maintenant, on ne peut plus le faire, parce qu’il n’y a juste pas assez de poissons et « tout est si pollué ». De plus, la santé de la rivière et de l’écosystème ne touche pas seulement les personnes des Premières Nations, mais nous tous. Nous devrions tous vouloir une rivière saine et un écosystème sain. Et maintenant que nous en sommes avisés, j’espère que nous allons arrêter de construire des barrages. Nous avons la technologie pour nous fournir en énergie sans endommager la nature. J’aimerais vraiment voir un jour la rivière Saint-Jean de nouveau en santé. Mais d’abord, les barrages devront disparaitre. Ça prendra des années, de la patience, et de l’espoir, mais j’aimerais la voir telle qu’elle était.