Matériel nécessaire : petite boîte ou boîte à chaussures, sable ou terreau, objets ou fragments qui reflètent différentes époques, bâtonnets de style Popsicle pour chaque élève, projecteur, tableau blanc, cahier de bord, autocollants
Regardez l’animation de Joe Mike Augustine et de ses découvertes.
Qu’a découvert Joe Mike Augustine? Pourquoi était-ce si important? Les artefacts expliquent comment un peuple vivait, comment sa culture s’est développée et ce qui était sacré pour lui. Les artefacts trouvés il y a longtemps doivent être rapatriés. En d’autres termes, ils doivent être rendus aux personnes qui les ont utilisés ou créés à l’origine. Ils doivent être stockés dans un endroit sûr, dans de bonnes conditions climatiques, où ils pourront être protégés, préservés et partagés avec le public. Voici l’occasion d’essayer votre propre fouille archéologique.
Jour 1
Demandez aux élèves d’apporter une petite boîte en classe, d’à peu près la taille d’une boîte à chaussures. Vous aurez aussi besoin d’un grand récipient de sable ou de terreau, ou y avoir accès (un seau, par exemple) et assez de bâtonnets style Popsicle, un pour chaque élève. Séparez la classe en paires.
Commencez en demandant aux élèves ce qu’ils feraient s’ils voulaient découvrir ce qui s’était passé dans un endroit en particulier il y a des centaines d’années.
- Faites un remue-méninges, puis écrivez une liste de suggestions au tableau. La liste pourrait inclure les contes, consulter d’anciennes cartes, regarder d’anciennes photos de famille, chercher dans les articles de journaux, les récits des Aînés.
Expliquez ensuite qu’une façon d’apprendre au sujet du passé s’appelle l’archéologie – l’étude de l’histoire humaine à travers l’excavation de sites et l’analyse des artéfacts découverts.
Au tableau, montrez à la classe la photo de pointes de lances qui se trouve dans cette leçon et demandez-leur comment on aurait pu les retrouver.
- Sont-elles très anciennes?
- Comment le sais-tu?
- De quoi sont-elles faites?
- De quels outils s’est-on servi pour les créer?
- Est-ce qu’il y en a qui ont l’air d’être plus récentes que d’autres? Pourquoi?
- Si tu les trouvais en creusant la terre, où trouverais-tu les pointes de lance les plus récentes?
- Est-ce qu’on utilise encore les pointes de lance aujourd’hui? Pour quelles activités?
- Est-ce qu’elles sont faites de pierre (chert) comme le sont celles-ci?
- Si ces nouvelles pointes de lance se retrouvaient dans un site de fouilles archéologiques, où est-ce qu’on les trouverait?
Lisez maintenant aux élèves la section de la Contextualisation pour l’enseignant à propos du cycle de vie annuel des Waponahkiyik et montrez la photo d’artéfacts Wolastoqey ci-dessus. Expliquez qu’il n’est pas toujours évident à quoi servait un objet donné. Souvent, les artéfacts sont retrouvés en morceaux et doivent être remis ensemble, comme celui dans l’illustration ci-dessous.
Expliquez que chaque paire d’élèves va se bâtir un site archéologique dans sa boîte ou autre contenant.
- Dites-leur d’écouter attentivement ce que vous allez leur lire ou leur dire à propos du cycle de vie des peuples autochtones. Ils doivent être à l’affût d’indices indiquant ce que les Autochtones utilisaient ou créaient au cours de leur cycle de vie saisonnier.
- Demandez aux élèves d’apporter deux ou trois artéfacts qui pourraient raconter une histoire à propos d’une saison en particulier pendant laquelle les Autochtones plantaient, chassaient ou pêchaient. Il pourrait s’agir d’un os, d’un outil, d’un élément de l’environnement, de quelque chose qui servait à porter ou à faire cuire ce qu’on avait attrapé. Il peut s’agir de l’objet en entier ou d’un fragment de l’objet. On peut trouver plusieurs idées dans les notes sur le cycle annuel ci-dessus.
- Assurez-vous que les deux membres de chaque paire choisissent la même saison.
Jour 2
Dites à chaque paire d’élèves de partager les artéfacts qu’ils ont apportés, mais seulement avec leur partenaire, pas avec toute la classe.
- Demandez-leur lequel de leurs artéfacts pourrait être le plus ancien, et lequel le plus nouveau.
- Si on procédait à une fouille archéologique et on se mettait à creuser, lequel de ces artéfacts est-ce qu’on déterrerait le premier?
- Lequel est-ce qu’on retrouverait le dernier?
Expliquez qu’au cours des activités quotidiennes des gens, les artéfacts étaient perdus, abandonnés, ou jetés aux ordures. Puis, au cours du temps, ils étaient recouverts par des sédiments (sol ou eau). Éventuellement, les artéfacts étaient enterrés sous une couche de terre. En les déterrant, chaque strate (couche) de sol correspond à une époque différente. Pendant leurs excavations, les archéologues utilisent de petits outils pour enlever doucement une couche de sol à la fois. La strate supérieure et les artéfacts qu’on y trouve vont être plus récents que les couches plus profondes. Cela s’appelle la Loi de superposition.
Expliquez aussi que lorsque les archéologues procèdent à leurs fouilles, ils ne recherchent pas seulement des artéfacts, mais aussi des signes qui indiquent ce qui s’était passé près de ces artéfacts. Par exemple, la présence de charbon pourrait indiquer qu’il y avait eu un foyer non loin de là, ou une teinte différente du sol pourrait indiquer qu’on y avait tué quelque chose. Ces détails aident à expliquer ce qui s’est passé à ce site en particulier. À mesure qu’on nettoie et qu’on catalogue les artéfacts, on enregistre sur un petit carton le lieu où chaque artéfact a été trouvé et on lui accorde un numéro de catalogue. Le carton est attaché à l’artéfact. Les artéfacts qu’on déterre doivent être soigneusement identifiés avant d’en enlever la géofracture.
- Demandez à chaque paire d’élèves de décider d’une histoire qui explique où leurs artéfacts ont été retrouvés et ce qu’on a trouvé dans leurs alentours. Dites-leur d’écrire l’histoire.
- Ensuite, dites-leur d’enterrer leurs artéfacts dans leurs boîtes (utilisant le sable ou le terreau du seau) en suivant la Loi de superposition et en s’assurant de laisser quelques indices à propos des caractéristiques des environs du site. Par exemple, des coquillages pourraient indiquer une plage; des graines pourraient indiquer un jardin; des pierres ou des racines la forêt. Si les artéfacts sont des outils, le type de pierre et d’os dont ils sont faits peut nous aider à comprendre la technologie utilisée pour les fabriquer. Cela peut inclure la façon dont ceux qui les utilisaient chassaient, pêchaient, ou récoltaient divers animaux, poissons et plantes, et comment ils procédaient à des échanges.
- Lorsqu’ils ont terminé, dites-leur de rejoindre une autre paire d’élèves.
- En utilisant leurs bâtonnets style Popsicle, les élèves devraient maintenant enlever avec précaution le sol dans la boîte de l’autre paire, et noter les artéfacts qu’ils y trouvent, où ces artéfacts étaient placés dans la boîte (ils étaient à côté de quoi?), et ce qu’il y avait au-dessus ou en dessous de chacun, dans la strate supérieure ou inférieure.
- Dès qu’un artéfact est déterré, placez-y un autocollant qui indique ces détails.
- À la fin de la fouille, demandez à la paire d’archéologues d’émettre une hypothèse quant à la durée de temps que chaque artéfact a été sous terre. Voyez aussi s’ils peuvent arriver à des conclusions concernant ce qui s’était passé à leur site par le passé. Par exemple, la construction d’un barrage à une époque plus récente aurait pu déplacer des artéfacts.
- Comparez les réponses de chaque paire avec l’histoire que la paire originale a écrite.
Évaluation
En se basant sur ce qu’ils ont découvert, demandez à la classe entière d’arriver à quelques conclusions au sujet du Cycle de vie saisonnier des Waponahkiyik. Prenez note de ces conclusions pour usage ultérieur.
Demandez aux élèves : Que voyez-vous dans cette photo qui pourrait être un artéfact?
Demandez aux élèves comment ils interprètent les énoncés suivants :
Pour nous, la terre était sacrée, comme toute autre chose au monde. Nous la considérions sacrée parce qu’elle nous donnait la vie, à nous et à toute autre chose vivante. L’idée de vivre ailleurs que sur nos propres terres était inimaginable. N’avions-nous pas été créés sur ces terres mêmes? Nous ne pouvions pas plus les vendre que nous ne pouvions vendre l’eau ou l’air.
Dean B. Bennett, Maine Dirigo: “I lead” p. 41
Toute chose pourvue d’une ombre mérite le respect. Ne gaspillez pas la vie. Nous récoltons avec l’amour plein le cœur. Les esprits des eaux et de la terre nous rejoignent dans notre récolte.
Clifford Paul, Coordonnateur de la gestion des orignaux, Institut des ressources naturelles Unama’ki 2021